Face à Trump, les Européens veulent retenir Johnson
L'assassinat du général iranien Qassem Soleimani et de son principal lieutenant par un drone américain met à l'épreuve l'unité européenne face à l'unilatéralisme de Donald Trump. Alors qu'il est censé être l'allié des Européens au sein de l'Otan, le président américain n'a prévenu personne de ses plans, pas même le Congrès américain (alors qu'il y est tenu). C'est dire s'il fait peu de cas de l'Union européenne. Dans cette situation délicate, les longues tractations entre les États européens ont consisté à éviter un cavalier solitaire de Londres. Le Royaume-Uni est considéré comme un partenaire essentiel en matière de sécurité. Son armée, avec celle de la France, est la seule véritable force militaire européenne. Les Européens espèrent que le Brexit n'affectera pas cette coopération en dépit des positions commerciales qui seront sans doute antagonistes lorsque débutera la négociation du futur accord de libre-échange entre Londres et Bruxelles. Nul ne sait si Boris Johnson usera de son atout sécuritaire pour obtenir des contreparties commerciales intéressantes. Theresa May avait esquissé cette stratégie avant de l'abandonner. News 2020-01-07 15:24:00