« Un séisme politique » ! Ainsi résumée par un diplomate en poste à Tunis, l'avancée de la Turquie en Libye prend toute son ampleur. En quelques mois, après de sérieux ratés en 2019 qui ont permis à Ankara d'ajuster sa feuille de route, la voici au secours de Tripoli et de son gouvernement d'entente nationale (GNA). Nom de l'opération : « Volcan de la colère ». Le corps expéditionnaire turc a pu casser la ligne logistique de l'armée du maréchal Haftar, homme fort de l'Est libyen. La Turquie attendait son heure. Elle a sonné. « Ils font en Libye ce que les Russes font en Syrie. On pensait que c'était une distraction, une manipulation machiavélique de la part du régime d'Erdogan. On a oublié qu'il s'agit d'une armée nationale, pas de janissaires », explique Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l'Institut Thomas More. L'accord maritime signé le 27 novembre 2019 permet à Ankara d'entamer des prospections et des forages en Méditerranée orientale. https://www.lepoint.fr/afrique/libye-la-marche-turque-02-06-2020-2377883_3826.php">https://www.lepoint.fr/afrique/libye-la-marche-turque-02-06-2020-2377883_3826.php">https://www.lepoint.fr/afrique/libye-la-marche-turque-02-06-2020-2377883_3826.php News 2020-06-02 20:24:00